Archives mensuelles : mai 2016

La Bioélectronique : technique incomprise ?

Tellement de choses se disent aujourd’hui sur l’alimentation, sur ses bienfaits ou ses méfaits, qu’on y perd son latin puisqu’on lit tout et son contraire…
Alors : qui croire ?
La technique bio électronique reste un outil de premier choix pour se faire une idée bien concrète de la question : si l’alimentation en question est celle que vous devez adopter, votre bilan bio électronique doit être parfait !
Ou bien, si vous vous référez à la bio électronique “classique”, vos paramètres BEV doivent vous guider vers l’adoption d’une alimentation qui se situe dans le quadrant opposé de vos paramètres sanguins.

Dans la réalité des mesures BEV, il en va tout autrement…Tout simplement parceque le fonctionnement d’un organisme fait intervenir de multiples paramètres intrinsèques, et que ce même organisme est soumis à des facteurs extrinsèques qui perturbent les régulations intérieures.
Lorsque la théorie bioélectronique  vous propose de consommer des aliments acides et réducteurs lorsque les paramètres sanguins sont alcalins et oxydés, elle ne tient absolument pas compte du fonctionnement global de l’organisme, lui-même soumis à des facteurs environnementaux.

Et pour pratiquer la BEV depuis plus de 13 ans, avec des milliers de mesures à mon actif, je peux vous certifier que cette théorie ne marche pas !!
Tous les bilans de végétariens sont en acidose (sang ET urines) avec un rH2 oxydé : ils consomment pourtant des anti-oxydants ! et ce ne sont pas les protéines animales qui les acidifient puisqu’ils n’en consomment pas !
L’introduction de protéines animales chez ces personnes régule le pH sanguin et fait baisser le rH2….
Cette constatation clinique tord le cou à deux idées reçues : d’une part que le végétarisme protège de l’acidose et de l’oxydation, et d’autre part que les protéines animales sont acidifiantes et oxydantes…
L’organisme n’a pas un fonctionnement de “cause à effet” : ce n’est pas parceque vous consommez des aliments soit disant alcalinisants que vous désacidifiez votre organisme. De même pour les anti-oxydants dont c’est la grande mode…

Tous les vendeurs de compléments alimentaires alcalinisants, d’appareils fabriquant des eaux alcalines et reductrices, tous les théoriciens vantant les mérites de telle ou telle alimentation désacidifiante, ont une vision bien simpliste de la physiologie…

De même, présenter la méthode bioélectronique sous cet aspect “binaire” ne fait malheureusement que la desservir.

Louis-Claude Vincent a posé les bases de la méthode il y a plus de 60 ans. Cet homme de génie n’était cependant pas physiologiste. Il est resté sur une compréhension “chimique” de l’organisme.
Tout l’intérêt de sa méthode réside cependant dans son aspect dynamique. Ce ne sont pas les paramètres en eux mêmes qui nous enseignent, mais bien la relation dynamique qui existe entre eux.
Aujourd’hui, les personnes cancéreuses peuvent avoir un pH sanguin à 7,34, un rH2 à 23 et une résistivité élevée (c’est très courant et la majorité des cas).
Les paramètres que donnait Vincent pour ces terrains sont aujourd’hui obsolètes !

Une fois de plus la réalité clinique ne cale pas avec la théorie de Vincent.
La santé, c’est une harmonie. La maladie se repère dans la dysharmonie entre les paramètres, presqu’indépendamment des chiffres dits de bonne santé.

La bio électronique reste et restera une technique majeure pour la prévention.
Mais il faut des années de pratique pour la comprendre et la maitriser, et surtout l’enseigner.

 

A l’origine, Les enseignements de LCl Vincent s’appuient sur la chimie. Aujourd’hui il est plus approprié de parler de biochimie et de physiologie.
C’est  ainsi que la méthode de Louis-Claude Vincent, merveilleux outil, devrait évoluer. La théorie sera ainsi au service de la pratique, de la clinique et de l’expérimentation.
Nos connaissances évoluent, nous ne considérons plus les choses comme il y a 60 ans, et c’est ainsi dans tous les domaines.

 

L.Gallais